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Il Colpo di Deschapelles

Deschapelles Coup Le Coup de Deschapelles

Questo colpo risale al 1840 e prende il nome dal campione francese di Wisth e scacchi Alexander Louis Honoré Lebreton Deschapelles vissuto a cavallo tra il XVIII ed il XIX secolo anche se, per la verità, sembra sia stato praticato per la prima volta dal suo predecessore André Danican Philidor, che fu anche il creatore dell'opera comica in Francia.

A quei tempi il colpo era molto più spettacolare applicato in quel gioco dove non esisteva il morto, piuttosto di quanto non lo sia nel bridge, dove la possibilità di vedere il morto lo rende alla portata di ogni buon giocatore medio.

Il colpo consiste nell'apparente sacrificio di un onore di uno dei due difensori allo scopo di creare un ipotetico rientro nella mano dell'altro.

In realtà, se l'ipotesi di partenza è corretta non si verifica alcun sacrificio:

   A32

 

 JT63
 54
 AKJ4
 JT4

 KQ985
 Q75  K98
 KT32  6
 652  T987
   76  
 A42
 AQJ987
 Q3

Sud si trova impegnato nella manche a SA e riceve l'attacco di Fante di picche che liscia due volte, entrato al terzo giro, muove una piccola quadri verso la Dama che Ovest prende di Re quando, ormai, non ha più picche per il compagno.

Ora, Ovest che ha già incassato due picche e una quadri, sapendo che ne incasserà fatalmente una seconda, ipotizza il Re di cuori dal compagno ed effettua il Colpo di Deschapelles mettendo in tavola la Dama di cuori.

Sud è senza difesa, se liscia la Dama di cuori che è la quarta presa della difesa, poi, pagherà ancora una presa al Dieci di quadri; se, invece, entra subito con l'Asso di cuori, può incassare le quattro fiori di testa per limitare il danno ad un solo down, ma, quando più tardi cederà la presa al Dieci di quadri di Ovest, questo potrà trasferirsi dal compagno giocando una piccola cuori per il Re.

This coup is named after the French champion of chess and Wisth Alexander Louis Honoré Lebreton Deschapelles lived between the eighteenth and nineteenth century, even if, in fact, seems to have been practiced for the first time since his predecessor Danican André Philidor, who was also the creator of the comic opera in France.

The coup is lead of an unsupported high honor in order to establish an entry to partner's hand.

In the Generali Masters 1998, Poland's Apolinary Kowalski provided this tale of an imaginative switch by France's Claude Delmouly in the second session of the Men's event, but it was Norway's Geir Helgemo at another table who found the most accurate defense.

   65

 

 932
 JT832
 972
 98

 J743
 KJ87654  T
 -  A654
 8653  AQJT
   AKQT2  
 AQ
 KQ97
 K4

After the lead a spade, declarer Dick Freeman win and replay spade. Helgemo won the second spade, cash ace of trefle and play the heart King. Began trumps by playing the diamond queen, king, ace, jack, but when he tried to get back to dummy with a club (for a diamond impasse to 9), Helgemo ruffed, put his partner in with the heart queen and received a second ruff. Two off!

Contrat: 3SA - Entame : 5

Ouest entame du 5 de , pour le 2 et votre Valet, qui tient. Vous poursuivez du Roi, qui fait également la levée (le 3 en Ouest - montrant cinq cartes).

   AT

 

 D82
 RDT987
 AD
 D863

 K542
 A9753  KV
 2  653
 962  R854
   V97  
 T64
 AV4
 VT73

Huit levées sont visibles pour le déclarant (avec six et deux As noirs), et celui-ci en réalisera neuf s’il peut affranchir une levée noire. Comme vous connaissez l’As de cinquième chez votre partenaire, la question à vous poser est celle-ci : quelle reprise de main faudrait-il supposer chez lui pour qu’il puisse exploiter ses ?

Vous avez une petite chance et devez la tenter : trouver la Dame de ♠ en Ouest. Mais pour lui assurer cette reprise, il y a une condition : sacrifier votre Roi de ♠ ! En le faisant, le déclarant n’a plus de solution gagnante. C’est le « coup Deschapelles ».

La différence avec le coup de Merrimac, c’est qu’ici vous sacrifiez un honneur pour créer une entrée chez le partenaire, alors que, dans le premier, vous le faites pour priver le mort d’une communication vitale.

C’est au Whist qu’Alexandre Louis Honoré Lebreton-Deschapelles avait réussi ce coup de défense. Officier engagé dans les armées révolutionnaires, puis dans celle de Napoléon, il perdit un bras à la guerre (il sera de la première promotion de la Légion d’Honneur… mais il sera aussi le premier à la refuser !). Il fut un moment meilleur joueur d’échecs français, mais, dépassé, il se rabattit sur le Whist. Son Traité du Whiste, en 1839, fit autorité, même sur les Anglais, pourtant alors maîtres dans la pratique de ce jeu. Défenseur farouche de la langue française, il avait tenu à ajouter un « e » à Whist, afin de lutter (déjà) contre l’invasion des mots d’Outre-Manche dans notre vocabulaire. C’est à lui que l’on doit, par exemple, le mot impasse, pour remplacer ce que les Anglais appelaient (et appellent toujours) finesse. Ce qu’avait oublié Deschapelles, et qui ne manque pas de piment, c’est que la finesse était un mot d’un jeu de cartes français adopté en Angleterre au XVIIIe siècle ! Dommage, finalement, car la finesse paraît tout de même plus sympathique qu’une impasse.

Deschapelles, qui est en quelque sorte un des grands-pères du bridge, eut cependant moins de chance avec le mot mort (on jouait, à cette époque, au Whist à trois avec un mort), appelé dummy - homme de paille - par les Anglais. Après avoir hésité entre l’aveugle ou le muet, il proposa finalement de le remplacer par l’ingénu. Force est de constater, toutefois, que, près de deux siècles plus tard, le mort est toujours bien vivant.

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