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Colpo dell'Imperatore

Empereur Coup

Questo colpo altamente spettacolare prende il nome dall'ex imperatore dell'Annam e del Vietnam Bao Dai.

Fu Jacques Blaizot, il padre della campionessa Marianne Serf, che un giorno, vedendo Bo Dai scartare deliberatamente un Asso, diede a questa manovra il nome con cui è universalmente conosicuto.

Potete gustarvelo nella versione proposta dall'Enciclopedia Italiana del Bridge del compianto Guido Barbone:

   AK2

 

 J3
 98754
 AJ2
 J53

 T976
 AKT942  8
 JT  AK
 63  T98754
   Q84  
 Q765
 Q632
 KQ

Sud si trova impegnato nella manche a SA e riceve l'attacco di Asso, Re e Dieci di cuori.

Pensate che i difensori possano battere il contratto del giocante ?

Si, possono riuscirci se un Est ispirato dalla Musa del bridge getta Asso e Re di quadri sul secondo e terzo giro di cuori !!

Con questa mossa si è consumato il Colpo dell'Imperatore perché l'apparente sacrificio di Est ha reso infattibile una manche che sembrava di battuta! creando un esiziale rientro a quadri ad Ovest.

Indubbiamente è un gran bel colpo, ma, non tentatelo troppo spesso o… rischierete di restare senza compagni!!

Cette défausse spectaculaire d’un As pour créer une rentrée chez le partenaire a été baptisée le coup de l’Empereur par le Dr Jacques Blaizot (le père de Marianne Serf) qui l’aurait vu exécuter par l’empereur Bao Daï, excellent bridgeur (il aurait appris le bridge dans les années 30 à Sciences Po).

   V65

 

 AR
 V9876
 932
 T982

 R74
 T9  876532
 DT  A3
 AT654  V7
   AD3  
 DV4
 R542
 RD8

Que défausser en Est à la troisième levée ? Faisons le point : Ouest a entamé sous l’As de trèfles cinquième, et le déclarant possède donc §RD8.

Si Ouest avait détenu une reprise possible à piquets, nul doute qu’il vous l’aurait montrée, en revenant de son plus gros tréflés, après l’As, et non du 4, sa plus petite carte. Comme, par ailleurs, les cœurs sont visiblement bien tenus au mort, ce 4 de trèfle ne peut qu’être une préférentielle à carols. Dans la couleur d’ouverture de Sud et malgré les cinq cartes visibles au mort ! Pourquoi pas ?

Le grand champion suisse Jean Besse fit confiance à son partenaire et jeta l’As de carols en guise de défausse sur le troisième tour de tréflés.

Le coup de l’empereur ! Constatez que sans cette magnifique défausse, le coup aurait été sur table: le déclarant aurait poursuivi par cœurs pour l’As, puis par carols pour le Roi, suivi d’un petit carols de la main, écrasant ainsi les honneurs adverses, touent évitant la main dangereuse - il aurait même pu réaliser dix levées en tentant l’impasse au Roi de piquets.

Toutefois, après cette vaillante défense, le contrat était condamné à chuter.

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